Avec “Resident Evil”, ENER fait son retour de manière brutale et insaisissable. Ses apparitions sont rares, mais comme ces entités dont la simple évocation alimente croyances et légendes, son absence devient une force, une attente chargée de mystère. Ce single n’est pas une simple déclaration, c’est une manifestation, une irruption dans l’espace sonore qui laisse une empreinte indélébile.
Dès l’ouverture, “j’suis dans l’digi et j’me demande comment j’vais m’enfuir”, le ton est donné : un exilé du réel, enfermé dans un monde numérique, conscient de son propre piège. ENER convoque Ziggy Stardust, symbole de l’étoile filante qui brûle trop vite, incarnant ici une existence qui vacille entre réalité et illusion.
Puis, la violence frappe : “un 9 milli calé contre le haut des gencives”. Le son n’est pas qu’un cri, c’est une pulsation de rage, où la mort danse avec l’esthétique gothique. “J’parcours de sombres allées que tu trouves romantiques”, une vision romantique du chaos, où la destruction se pare d’une beauté fatale.
Mais ENER n’est pas qu’un spectre : il renaît, comme le phénix sortant de l’œuf de ses cendres, une image puissante du renouveau, du cycle infernal de l’effondrement et de la reconstruction. “Garder le silence c’est pas sorcier”, une ligne qui résonne comme un mantra. L’attente, le mystère, le silence… ce sont eux qui alimentent le mythe.
Le refrain est une sentence : “J’suis résident, évil, évil, c’est évident”. ENER ne traverse pas ce monde, il en est une part essentielle, une entité vengeresse armée d’un trident, oscillant entre divinité et malédiction. “Veni, vidi, je les iden”, l’œil du milan scrute et juge, témoin d’une fatalité en marche. Plus de notion de temps : “minuit midi j’suis résident”, l’existence devient une boucle, un espace hors du temps, un lieu hanté.
“Resident Evil” n’est pas seulement un track de rage, c’est une apparition, un rituel sonore qui vient frapper une époque saturée de bruit. ENER se fait rare, mais chaque retour résonne comme une prophétie. En un single, il transforme son absence en croyance, sa musique en phénomène, et confirme que l’underground est son royaume.
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réalisé par
@system_ener_
prod. @kreinonthemoon
mix. master @cozyrod
cadreur @bigdadapeach
DISTRIBUE EXCLUSIVEMENT PAR ARENA RECORDS. 2025